Nouspartons aujourd’hui à la rencontre d'un métier peu connu et pourtant essentiel, celui de mécanicien hélicoptère au commandement des forces spéciales Terre. Au sein du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales basé à Pau, le sergent-chef Romain a la lourde responsabilité de veiller au maintien en condition opérationnelle des aéronefs. Cesappareils contribueront au rajeunissement de la flotte du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) de Pau. chat_bubble0 Commentaire visibility1377 Vues. Actualités. La Belgique débloquera 13M € pour ses NH90 TTH en 2020. Nathan Gain 19 décembre, 2019. La Défense belge prévoit de débloquer 13M€ en 2020 pour la 1errégiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) - Phalsbourg7 3e régiment d'hélicoptères de combat (3e RHC) - Étain8 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS) - Pau9 5e régiment d'hélicoptères de combat (5e RHC) - Pau10 NRBC 2e régiment de dragons – nucléaire, biologique et chimique - Fontevraud Armée de Terre: 1er régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMa), 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS) et 13e régiment de dragons parachutistes (RDP) Quatremilitaire du 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (RHF) ont été distingués. Trois ont été reçu dans l’ordre national de la Légion d’honneur et un s’est vu conférer la Médaille militaire, ainsi que trois personnesl du 13e RDP, et un blessé du 1er RPIMa. 1er régiment de parachutistes d’infanterie de marine (1er RPIMa), - 13e régiment de dragons parachutistes (13e RDP), - 4e régiment d’hélicoptères des forces spéciales (4e RHFS), - l’état-major de la brigade renforcé de sa compagnie de commandement et de transmissions et de son centre d’entraînement spécialisé. 9jqDYF. Depuis une trentaine d’années, ils sont de toutes les guerres, ou presque. Afghanistan, Libye, Centrafrique, Côte d’Ivoire, ex-Yougoslavie, Sahel les hélicoptères des forces françaises sont déployés en permanence en opérations extérieures, sur des théâtres très exigeants. Sur les quelque 300 hélicoptères de l’ALAT Aviation légère de l’armée de terre, une cinquantaine est en alerte permanente, et une vingtaine déployée au Sahel dans le cadre de l’opération Barkhane. Leurs missions ? Très larges renseignement, appui feu, extraction de soldats, frappes sur des groupes terroristes, manœuvres aéroterrestres. "L’hélicoptère permet d’entrer en premier sur un théâtre, avec un très faible préavis, et de frapper rapidement un ennemi en s’affranchissant des obstacles au sol", résume le général Bertrand Vallette d’Osia, patron de l’ALAT. Des hélicoptères de l’ALAT Tigre et Cougar se sont encore distingués les 6 et 7 février en mettant hors de combat, soutenus par un drone Reaper et des Mirage 2000, une trentaine de djihadistes dans la zone dite "des trois frontières", entre Mali, Burkina Faso et Niger. Quelques semaines plus tôt, dans la nuit du 20 au 21 décembre, un assaut héliporté, réalisé de nuit par plusieurs dizaines de commandos appuyés par des hélicoptères Tigre, mettait 33 terroristes hors de combat. "Couteau suisse des armées, la composante hélicoptères joue un rôle stratégique majeur, soulignait un rapport du sénateur Dominique de Legge publié mi-2018. Elle s'est en particulier avérée indispensable pour les forces spéciales, dans le cadre de l'opération Sabre, et plus généralement en bande sahélo-saharienne BSS, dans le cadre de l'opération Barkhane. En effet, l'utilisation des hélicoptères permet une grande mobilité et est indispensable pour l'exploitation, dans des délais très brefs, du renseignement." L'hélicoptère d'attaque Tigre de l'armée de terre photo Armée de terre Essentielles au dispositif français au Sahel, les missions des "ALATmen" sont aussi périlleuses. Les Tigre et autres NH90 Caïman volent à 250 km/h, le plus souvent à 40-50 mètres du sol, et à quelques dizaines de mètres les uns des autres. Déjà délicats de jour, ces vols tactiques le sont encore plus de nuit, des missions qui représentent 15 à 30% des sorties. Un accident n’est jamais exclu, comme l’a montré la collision du 25 novembre dernier entre un Tigre et un Cougar. En s’apprêtant à engager de nuit des groupes terroristes en pick-up et en moto, les deux hélicoptères français sont entrés en collision dans le Liptako malien, tuant les 13 occupants des deux appareils. "Un traumatisme pour la grande famille de l’ALAT, reconnaît le général Vallette d’Osia. Nous savons tous que nous faisons un métier dangereux. Mais il faut repartir de l’avant." Le Guépard en vue Repartir de l’avant, c’est notamment continuer la modernisation de la flotte, dont une partie commence à sérieusement fatiguer. Pour remplacer ses antiques Gazelle 33 ans de moyenne d’âge et ses préhistoriques Puma 44 ans en moyenne, l’armée de terre passe peu à peu à la nouvelle génération elle dispose désormais de 56 hélicoptères d’attaque Tigre, et de 44 hélicoptères de manœuvre Caïman. "La moitié de la flotte a déjà été renouvelée, on tient le bon bout, assure le général Bertrand Vallette d’Osia. Au-delà du remplacement des appareils, il faut aussi repenser leur emploi on ne fait pas la même chose aujourd'hui avec un Tigre qu’hier avec une Gazelle." L’étape suivante sera l’arrivée du Guépard, hélicoptère interarmées léger HIL, dont les premières livraisons sont attendues en 2026. L’ALAT attend 80 exemplaires de cette version militaire du H160 d’Airbus Helicopters. "Le Guépard permettra d’effectuer avec un même appareil des missions de feu, de reconnaissance, de transport", explique le patron de l’ALAT. Il permettra également de mettre progressivement au rebut les vieilles Gazelle, même si celles-ci ont encore de belles années devant elles. "C’est une machine qui a très bien vieilli, assure le général Vallette d’Osia, lui-même pilote de Gazelle. Nous n'en attendons pas moins avec impatience l'arrivée du Guépard." Le futur Guépard, hélicoptère interarmées léger, dont les premières livraisons sont prévues en 2026 photo Airbus Helicopters Faut-il compléter la panoplie avec des hélicoptères lourds, type Chinook ? Le Commandement des opérations spéciales COS et l’armée de l’air appellent régulièrement à l’acquisition ou à la location de telles machines, soulignant la dépendance française aux Chinook britanniques au Sahel. Mais le commandant de l’ALAT ne se montre guère enthousiaste. "D’abord, ce sont des machines qui coûtent cher, explique-t-il. Ensuite, nous sommes des spécialistes des hélicoptères moyens, des vols tactiques, donc rapides et manœuvrants. L’hélicoptère lourd ne répond pas à ce besoin. Il est utile pour les acheminements en opérations. Mais ça, ce n’est pas notre métier." Disponibilité trop faible Avant même de songer à d’éventuels hélicoptères lourds, l’armée de terre doit composer avec une flotte d’hélicoptères hétéroclite huit types d’appareils différents, et une disponibilité encore bien trop basse. Selon les derniers chiffres obtenus par la députée François Cornut-Gentille, les taux de disponibilité des engins de l’ALAT oscillaient entre 27 et 46% en 2018. En clair, entre la moitié et les deux tiers des engins de l’armée de terre sont indisponibles. Le Tigre, un appareil pourtant récent, plafonnait à 28-30% de disponibilité. Le Caïman, lui aussi de dernière génération, ne dépassait pas 30,4%. Seule la bonne vieille Gazelle surnageait, malgré son âge avancé, avec 46,2% de disponibilité. Les causes de ces mauvais chiffres sont multiples hétérogénéité de la flotte, organisation complexe de la maintenance, mauvaise interface entre armée et industriels, défaillance de certains prestataires privés et structures de maintenance des armées… L’ALAT en est réduite à bricoler. Elle arrive à maintenir un taux de disponibilité supérieur à 70%, voire 80% en OPEX, mais c’est souvent au détriment de la disponibilité des engins en métropole, et donc de l’entraînement des équipages. Pour briser le cercle vicieux, la ministre des Armées Florence Parly a lancé en décembre 2017 une grande réforme du maintien en condition opérationnelle MCO des hélicoptères. L’idée est de renforcer la coordination entre les armées et les industriels, et d'identifier pour chaque appareil un maître d’œuvre unique, responsable des coûts et des délais. "Evidemment, nous voudrions plus de disponibilité, mais le système, globalement, remonte en puissance", assure le général Vallette d’Osia. Si les chiffres de disponibilité de 2019 ne sont pas encore connus, les heures d’entraînement, un autre indicateur essentiel, sont reparties à la hausse. "De 154 heures d’entraînement par pilote et par an, nous sommes repassés à 171 heures en 2019, et visons 200 heures à la fin de la loi de programmation militaire en 2025 220 heures pour les pilotes des forces spéciales", assure le COMALAT. Référence mondiale Malgré les tensions sur le matériel et les équipages, le patron de l’ALAT assure que l’'aérocombat' à la française est devenu une référence mondiale. Il ne s’agit plus seulement d’appuyer les troupes au sol, mais de manœuvrer en synergie avec l’infanterie et la cavalerie, pour surprendre et désorienter l'ennemi. "Nos résultats en opérations sont reconnus dans le monde entier, indique le général Vallette d’Osia. Même les Américains sont très intéressés par ce que nous faisons." Les ALATmen ont déjà montré leur flexibilité. En 2011, les hélicoptères de l’ALAT avaient été déployés depuis le porte-hélicoptères Tonnerre en 41 raids donnant lieu à 316 sorties, les hélicoptères Gazelle et Tigre avaient tiré 425 missiles HOT, 1618 roquettes et obus, détruisant 600 cibles militaires, dont 400 véhicules. Une bonne partie des frappes avaient été effectuées par nuit sans lune, à l’aide de jumelles de vision nocturnes. Une Gazelle sur le pont du BPC Tonnerre, pendant l'opération Harmattan en Libye en 2011 photo Armée de terre L’ALAT, créée en 1954, est une véritable PME au sein de l’armée de terre. Elle intègre notamment trois régiments d’hélicoptères de combat 1er, 3e et 5e RHC, un régiment d’hélicoptères des forces spéciales 4e RHFS, dépendant du Commandement des opérations spéciales pour son emploi, une école dédiée Ecole de l’aviation légère de l’armée de terre, un régiment de soutien 9e régiment de soutien aéromobile, et un petit détachement d’avions dédiés à l’aide au commandement 8 TBM700. Avec 220 équipages opérationnels, militaires dont environ mécaniciens, elle réalise heures de vol par an. La mort au front d’Idriss Déby, président du Tchad et pilier de l’opération Barkhane, ouvre une ère d’incertitude dans la poudrière du Sahel. Au Mali, la task force Takuba sabre », en langue touareg, un regroupement de forces spéciales européennes sous commandement français, entraîne de jeunes combattants à l’incessante guerre d’embuscades imposée par les djihadistes. Paris Match les a suivis en mission. 1/8 Check fire » tir de vérification en début de mission à la mitrailleuse Douchka, sous la supervision d’un commando estonien, le 8 avril, à l’est de Gao. © Bernard Sidler 2/8 Exercice d’évacuation d’un blessé en zone dangereuse par des commandos français et estoniens. © Bernard Sidler 3/8 Le bac à sable. Un lieutenant du 1er RPIMa trace un croquis devant trois commandants de section maliens © Bernard Sidler 4/8 Technique de combat la maîtrise d’un suspect. © Bernard Sidler 5/8 Formation au tir sous le regard d’un commando des forces spéciales estoniennes. © Bernard Sidler 6/8 La feuille de tir la performance permettra de régler la kalachnikov. © Bernard Sidler 7/8 Le QG de la task force Takuba, à Ménaka, au beau milieu du désert à l’est du Mali. © Bernard Sidler 8/8 Le général français, commandant de la task force, et ses équipes, au centre névralgique du QG, le 9 avril. © Bernard Sidler La RN17 a mauvaise réputation. On ne compte plus le nombre de bombes artisanales ayant endeuillé cet axe routier qui longe le fleuve Niger pour relier Gao à Niamey. Le convoi n’y reste pas longtemps. Il est composé d’une douzaine de pick-up et véhicules de reconnaissance, escortés de motos et de quads. Quelques centaines de mètres à peine après la sortie de la base de Gao, la colonne bifurque à gauche pour s’enfoncer dans la végétation, laissant derrière elle un nuage rouge de latérite. Les soldats des forces spéciales françaises et estoniennes accompagnent une unité légère de reconnaissance et d’intervention Ulri malienne dans son premier contact avec le aussi Peur sur le Tchad La suite après cette publicité Le but ultime de ces hommes, dont le métier consiste en grande partie à traquer les terroristes au Sahel, est de voir, un jour, les Maliens assurer eux-mêmes leur sécurité. C’est pour cela qu’a été créée la task force Takuba, un agrégat de soldats d’élite de quatre nationalités européennes, Français, Tchèques, Estoniens et Suédois. Pour assurer la formation des Maliens, ces forces spéciales FS françaises ne sont pas rattachées au commandement des opérations spéciales Cos, mais au commandement de l’opération Barkhane. Les Français et leurs partenaires seront bientôt rejoints par les Italiens, les Slovaques, les Grecs et les Danois dans ce que la ministre des Armées, Florence Parly , qualifie de laboratoire pour l’Europe de la défense ». La suite après cette publicité En vidéo À l'école des forces spéciales Après quelques kilomètres parcourus sans emprunter les pistes, les hommes du 1er RPIMa régiment de parachutistes d’infanterie de marine font une halte dans une sorte de clairière naturelle, bordée par une colline en arc de cercle. La 2e compagnie d’infanterie de marine a pour spécialités officielles la jungle et la montagne. Dans la réalité, ils savent tout faire et le désert n’a aucun secret pour eux. Lors des présentations, la veille, le capitaine Peyo », qui dirige le TG1 task group 1 de Takuba basé à Gao, a souligné la glorieuse origine de son unité qui enfonce ses racines non pas dans les sables du désert, mais dans les brumes de l’Écosse. La suite après cette publicité La suite après cette publicité La moto chinoise Sanya, un véhicule prisé des soldats maliens… comme de leurs adversaires © BERNARD SIDLER Nous sommes les descendants des SAS français formés par les Britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale », nous a-t-il dit fièrement. Pour marquer cette filiation, le 1er RPIMa a adopté la couleur amarante des bérets des SAS anglais. Le convoi s’immobilise. Casque sur la tête et kalachnikov en main, les Maliens débarquent de leurs pick-up. Dans l’un d’eux, ils laissent une chèvre vivante en prévision du dîner. L’entraînement à balles réelles commence. Les trois sections maliennes se mettent au garde-à-vous devant leurs chefs respectifs. Ils n’ont pas de pseudonymes, à l’image des forces spéciales. Quand on demande à l’un d’eux comment il s’appelle, il répond avec humour Mon nom, c’est adjudant. Mon prénom, c’est chef. » Ces soldats maliens ont une autre allure que ceux que nous avons croisés quelques jours plus tôt à Ménaka. Certains, alors, se présentaient à l’appel sans gilet pare-balles, et dans des uniformes dépareillés. Un soldat portait même son casque à l’envers… Ils n’en étaient qu’au tout premier jour de leur instruction militaire, supervisée par d’autres forces spéciales, les marins du commando de Français des forces spéciales et les Estoniens ont placé des cibles le long d’une colline. C’est l’heure du réglage des armes. Les détonations des AK-47 claquent dans le désert. Alex, qui dirige le tir, inspecte chaque soldat, corrige sa position et rattrape celui qui, in extremis, allait passer devant le canon de ses camarades… Nous ne leur enseignons pas le savoir-faire des forces spéciales, précise le lieutenant Arthur, mais les règles de base. Pendant toute la mission, nous serons là en appui. Sauf, bien sûr, si les choses dégénèrent. » Pour le soldat imprudent, le tarif sera de dix pompes, avec exécution sur-le-champ. Au tir couché succède le tir debout à 25 mètres, avec analyse des impacts sur les cibles. Après un joli tir groupé, ils reçoivent des félicitations, c’est-à-dire un laconique c’est bien ». Les pick-up équipés de mitrailleuses, une autre arme essentielle dans cette guerre d’agilité ». © BERNARD SIDLER Au bout de quelques heures, ce sera le test des mitrailleuses légères et lourdes les PKM et les DShK joliment appelées Douchka », petite chérie » en russe. Les Estoniens qui, cette fois, encadrent le tir, font preuve d’une infinie patience lorsque, l’un après l’autre, les mécanismes s’enrayent. Un géant qui possède sans doute la barbe la plus longue de toutes les forces spéciales du monde, et que les Français ont surnommé Floki pour sa ressemblance avec un personnage de la série Vikings » sur Netflix, grimpe à bord d’un des pick-up sur lesquels les armes sont montées, pour tenter une réparation. Il inspecte le chargeur et se rend compte que les Douchka n’ont jamais été nettoyées. Puis il fait signe aux Maliens qu’il faudrait peut-être les huiler… Dans ce genre de circonstances, Maliens et Estoniens n’ont pas besoin de se parler. Les gestes suffisent, surtout s’il s’agit d’armes russes anciennes. Après l’indépendance, les Maliens ont été formés par les Soviétiques, qui ont occupé l’Estonie pendant près d’un demi-siècle ! Rien de ce qui est matériel russe ne leur est étranger. Et si l’explication devient plus technique, les Français ne sont jamais loin. On se parle en anglais avec les Estoniens et en français avec les chefs de section maliens, chargés de traduire ensuite à leurs hommes. Tout cela pour dire qu’un tel attelage hétéroclite peut très bien parvenir à monter une opération en plein désert…L’heure avance. La chaleur monte, on frôle les 50 °C. Les soldats maliens se regroupent autour des pick-up pour recevoir eau et rations. Certains sont déjà épuisés. L’un d’eux vomit après avoir ingurgité du lait puisé dans un bidon. Ils ont tendance à manger leurs rations d’un coup et ne savent pas gérer les stocks », m’explique Benji », le chef tactique. C’est loin d’être leur seul problème. Si leur motivation est bien réelle, comme l’a prouvé la séance de tir, certains étaient arrivés en retard, le matin même, au point de rendez-vous ils avaient oublié de faire le plein de leurs motos ! Leur chef, le lieutenant Coulibaly, avait pourtant donné ses instructions. C’est le type de détail qui peut freiner tout un convoi. Les Français se rassurent en se disant que, pour une première, ce n’est déjà pas si mal. Attendons la suite. Comment se comporteront-ils dans la mission de reconnaissance du lendemain ? Les forces spéciales estoniennes et des soldats maliens déployés à l’est de Gao pour une opération de fouille des oueds, le 9 avril. © BERNARD SIDLER Les forces spéciales nous ont fait découvrir la légèreté et la discrétion. Avant, nous ne sortions qu’à bord de convois blindés. Les Gat [groupes armés terroristes] nous voyaient arriver de loin. Il était impossible de les surprendre », nous racontait quelques jours plus tôt le lieutenant-colonel Ibrahim Samassa, commandant la garnison FAMa, à qui nous avions rendu visite sur la base de Ménaka. Je me souviens qu’à cet endroit, en 2019, on ne trouvait qu’un modeste camp retranché, régulièrement harcelé par les roquettes djihadistes. Aujourd’hui, je ne reconnais plus rien. La base opérationnelle avancée de Ménaka, qui abrite le QG de la task force Takuba, est plus grande que la ville située sur son flanc. Pour faire les pistes d’hélicoptères et les infrastructures, on y a coulé 33 000 mètres cubes de béton et compressé 40 000 mètres cubes de latérite. C’est là que sont basées les forces spéciales tchèques et suédoises, en attendant l’arrivée prochaine des hommes ont entre 20 et 30 ans. Ils possèdent un physique exceptionnel, mais aussi une grande culture et une longue expérience de passant près des pick-up, je remarque que la chèvre a disparu. Un peu plus loin, les Maliens ont allumé un feu. Les exercices touchent à leur fin et certains ont pris l’initiative de préparer le dîner. Sauf que l’heure tourne et que le soleil décline… L’endroit désigné pour le bivouac est encore à 10 kilomètres à l’est. L’idéal serait d’y arriver avant qu’il ne fasse nuit noire. On rembarque ! » annonce Richy, le chauffeur du VLRA, le camion tout-terrain des missions de reconnaissance à l’arrière duquel nous avons pris place. Les Maliens n’auront jamais le temps de cuire leur chèvre. Les moteurs tournent. Richy et Hans, les deux mécanos, ont pris soin d’inscrire leur pseudo avec leur groupe sanguin au marqueur sur le capot, en cas d’attaque ou si leur camion roule sur un engin explosif improvisé IED, la principale menace. Près de nous, à l’arrière, Bastien, un infirmier issu d’une antenne spécialisée du 4e RHFS régiment d’hélicoptères des forces spéciales, profite d’un temps mort pour me raconter quelques-unes de ses missions. Il évoque la Syrie et l’Irak, en soulignant la valeur des Kurdes au combat. Pendant la dernière bataille de Mossoul, estime-t-il, les Irakiens ont été héroïques. Ils avaient une revanche à prendre après s’être débinés, en 2014, à l’arrivée de Daech. »Ces hommes ont entre 20 et 30 ans. Ils possèdent un physique exceptionnel, mais aussi une grande culture et une longue expérience de combattants. Je sens bien, par moments, que Bastien voudrait m’en dire davantage sur les raisons de sa présence à Mossoul et auprès des Kurdes. On ne reverra plus des engagements avec une telle intensité, se contente-t-il d’affirmer. Tous les types d’armes ont été utilisés. Sans parler des tunnels incroyablement sophistiqués que Daech avait creusés entre les maisons pour déplacer ses combattants. » Les forces spéciales sont condamnées à une discrétion de chaque instant. Cela fait partie du job nous sommes des journalistes ils n’en croisent jamais, eux sont des soldats d’élite. De même pour la photo. Par réflexe, ils ajustent leurs cagoules devant l’objectif. On a été formés à ne jamais apparaître à visage découvert. » La colonne repart avec les Maliens à sa tête, suivis des Estoniens. Des Français ferment la marche. Notre véhicule fait partie des derniers à quitter le champ de tir. À peine est-il en mouvement que des dizaines d’enfants et d’adolescents du village voisin se précipitent vers l’endroit où étaient installées les cibles. Ce n’est pas la nourriture qu’ils recherchent mais les douilles laissées par les FAMa, qui serviront à confectionner des statues, des colliers et toutes sortes d’objets. À Gao, sept ans après l’intervention des Français, la guerre a toute sa place dans l’artisanat consigne est claire aucune lumière et le moins de bruit soleil se rapproche de la ligne d’horizon et la chaleur baisse en intensité. Des étoiles commencent à apparaître. Leur scintillement sera d’autant plus intense que, ce soir, la nuit sera sans lune. Les langues de sable hérissées de bouquets d’herbe jaune, marbrées d’affleurements de roche volcanique noire et pourpre, sont d’une beauté irréelle. On se laisserait volontiers porter à la rêverie si les pièges du relief ne venaient, à chaque instant, confirmer la réputation de tape-cul » de notre camion. Essieux et colonnes vertébrales sont au supplice. Rien à voir avec les Supacat, beaucoup plus confort », que les Estoniens ont loués à l’armée britannique et dans lesquels j’aurai la chance de grimper le lendemain. Les motos françaises et maliennes, ainsi que les deux quads estoniens, bourdonnent autour de nous. Ils s’en vont fouiller les crêtes, traquant la moindre menace. Avec la montée de l’obscurité, les Français des forces spéciales ajustent les lunettes à visée nocturne sur leurs casques. Elles leur seront utiles pour installer le bivouac et placer les véhicules en cercle sur une hauteur. La consigne est claire aucune lumière et le moins de bruit possible. Ce qui n’empêche pas un véhicule malien d’allumer ses phares… bien vite éteints sous l’effet d’un message radio, sans doute assez brutal. Le camp s’organise. Les hommes prennent leur tour de garde. RAS, rien à signaler. C’est bientôt le silence, traversé par quelques ronflements. Et, devant mes yeux, le spectacle fascinant des étoiles et de l’espace infini…Il est 5 heures quand le campement sort de son sommeil. Le brief est prévu pour 6 h 30 avec départ à 7 heures. Largement le temps d’avaler un muesli arrosé d’un café lyophilisé puisé dans les rations spécial combat »… La mission consiste à reconnaître trois “ouedis”, un par section de Maliens », annonce le lieutenant Arthur aux adjudants maliens et aux Esto ». Âgé de 33 ans, cet officier sorti du rang a fait toute sa carrière dans les forces spéciales. Très calmement, et avec le plus de pédagogie possible, il précise quel sera le dispositif pour la fouille de ces reliefs touffus et verdoyants, creusés par les pluies diluviennes de l’été. De nombreuses menaces peuvent s’y cacher. L’entrée dans ces territoires où rôde la mort oblige à se hisser à la pointe de soi-même », écrivait Hélie Denoix de Saint a repris à l’adversaire les clés de son succès pick-up et motos, la fameuse légèreté » dont parlait le lieutenant-colonel Ibrahim encore, motos et quads jouent le rôle prépondérant d’éclaireurs. Chaque engin a ses avantages les deux-roues restent souverains dans les dunes, mais les quads possèdent des chenilles qui leur permettent de gravir sans peine les collines en pierre de lave. Comme la veille, les Maliens ouvrent la marche. Ils nous apportent énormément, me confie Arthur. Ils voient tout de suite quand quelque chose n’est pas à sa place dans le paysage. Lors des fouilles, ils nous disent parfois “Celui-là est un menteur.” Ou, au contraire “C’est un berger local. Il n’y a pas besoin de le fouiller.” Ils ont l’avantage de faire la guerre dans leur propre pays. » Mais ils en payent le prix. Jusqu’à la fin de 2019, ces soldats ont connu un nombre invraisemblable de défaites face aux djihadistes, qui possédaient déjà les motos et les pick-up à bord desquels ils harcelaient les convois et montaient des razzias contre les postes avancés. Une hécatombe qui n’est, hélas, pas encore totalement une centaine de kilomètres de la base de Ménaka, la bourgade d’Indelimane a, par exemple, subi une attaque fin 2019. La garnison de FAMa qui s’y trouvait a dû fuir. Le marché du village a été incendié. Depuis, aucune force gouvernementale n’y a remis les pieds. Aujourd’hui, la tactique a changé. D’abord en reprenant à l’adversaire les clés de son succès pick-up et motos, la fameuse légèreté » dont parlait le lieutenant-colonel Ibrahim l’est de Gao, l’unité malienne formée par les Français et les Estoniens a fait très correctement son boulot de ratissage et de fouille. Mais la route est encore longue. Il va falloir se tirer sur la couenne », avertit le lieutenant Arthur lors du débrief, à la base. Ensemble, les hommes passent de longues minutes à refaire la mission, ce qui a été et ce qui n’a pas été. Et, toujours, ils insistent sur les capacités d’autonomie que devront gagner les Maliens s’ils veulent un jour reconquérir leur pays. Plus ça va aller, plus l’entraînement sera dur et moins on donnera d’ordres », conclut Arthur. Tout a été pensé pour rendre la Fantôme invisible et permettre aux Forces Spéciales d’opérer furtivement sur tous les théâtres d’opération - LipAprès des modèles créés pour le Général De Gaulle, Winston Churchill, l'Elysée ou le GIGN, LIP a créé la montre que porteront les troupes d'élite des Forces Spéciales Terre. Elle sera proposée au public en série très plus d'un siècle, Lip a tout traversé, des guerres, des crises sociales et surtout des catastrophes industrielles, mais l'horloger de Besançon créé en 1867 est toujours là. Cette marque historique a donné l'heure à tous les présidents, le Général De Gaulle et Emmanuel Macron ou presque. Même à Napoléon en auraient reçu une créée par le père du fondateur de Lip, Emmanuel Lippman, avancent des Noël, elle équipera les Forces spéciales de l'armée de Terre avec la Nautic-Fantôme, un modèle conçu en partenariat avec le Commandement des Forces Spéciales Terre COM FST. Ces unités d'élites sont composées du 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine, du 13e régiment de dragons parachutistes et du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales."Le patron du COM FST voulait proposer à ses troupes une montre française, robuste, précise et utilisable en opération. Comme pour le modèle créé pour le GIGN, nous sommes partis de la Nautic, un modèle historique, pour la créer", explique à BFM Business Pierre-Alain Bérard, directeur général de sigle des troupes d'élitePour rester FFOMECBLOT, acronyme qui définit les règles du camouflage militaire*, les pièces ont été sablées et noircies pour ne pas refléter la lumière. Le verre a subi un traitement antireflet spécial pour rendre la montre quasiment celle du GIGN, la montre Lip Fantôme des forces spéciales a été conçue à partir du modèle Nautic © Lip"En clin d'œil, le sigle de ces troupes d'élite a été imprimé sur le cadran avec une encre spéciale qui le fait apparaitre et disparaitre selon la lumière", précise l'horloger mouvement est japonais puisqu'il n'existe plus de fabricants en France, mais il arrive en pièces détachées pour être assemblé à la main à Besançon."Nos ouvriers étaient particulièrement fiers de participer à sa réalisation", précise Pierre-Alain un premier temps, la Fantôme ne sera produite qu'à 2500 exemplaires, soit le nombre des membres des Forces Spéciales Françaises en activité. En février, une série limitée d'environ un millier d'exemplaires, sera proposée au grand public à un tarif autour de 700 euros. Les précommandes ouvriront après les fêtes de fin d' Général De Gaulle à Emmanuel MacronLe tarif peut sembler bas, mais pour Pierre-Alain Bérard, c'est le prix juste. Il n'étonne qu'au regard des tarifs trop élevés de montres qui souvent ne les valent pas."Le public s'est habitué à des prix en décalage avec la réalité. Rien ne justifie qu'on vende une montre au prix d'une voiture, hormis celles en métaux précieux et ornées de joailleries. Lip a toujours été une marque populaire qui s'adresse au peuple", rappelle le histoire en témoigne, notamment lors des mouvements sociaux des années 70. A cette époque, ce fleuron de l'horlogerie employait plus d'un millier de salariés. L'arrivée des montres à quartz asiatiques a failli être fatale. Aujourd'hui, Lip emploie une centaine de personnes dans l'usine historique pour un chiffre d'affaires de 8 millions d' modèles vedettes sont historiques comme l'Himalaya créée pour l'alpiniste Maurice Herzog, la Général De Gaulle ou la Winston Churchill commandée par le gouvernement français pour l'offrir au dirigeant britannique en peu la Dauphine portée par Emmanuel Macron, également vendue sur le site de l'Elysée, est entrée dans la légende. C'est même l'article le plus prisé de la boutique en ligne présidentielle. Lancée en 1957, son nom est un hommage à la Dauphine de Renault, la voiture la plus vendue en France de 1957 à 1961. Aujourd'hui, elle est ornée d'un bracelet tricolore."Si le Président Macron la porte lors d'une apparition télévisée, les commandes repartent dans l'heure", confie Pierre-Alain en 1867, Lip a produit des millions de montres qui pour la plupart fonctionnent encore. D'ailleurs, l'usine reçoit chaque jour des modèles à régler ou réparer qu'elle confie à l'Horlogerie de Battant, à Besançon, un spécialiste franc-comtois qui se donne pour mission de redonner vie aux vieilles tocantes qui ont marqué l'histoire de France ou plus souvent celles se transmettent de génération en génération.* Fond, forme, fumée, ombre, mouvement, masque, éclat, couleur, bruit, lumière, odeur, traces, texture, thermie. Le 4e régiment d'hélicoptères, qui stationne en Béarn, apporte la contribution de l'armée de terre aux opérations spéciales » menées par la France à travers le monde. © archives dr Par gérard cayron, publié le 5 janvier 2012 à 4h00, modifié à7h52. Le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales, stationné en Béarn, intervient partout dans le monde. Qui sont ces hommes ? Ils sont partout. En Afghanistan bien sûr, mais il y a eu aussi la Libye, les autres théâtres africains ou encore le Liban. Ce sont les forces spéciales dont le 4e régiment d'hélicoptères, équipé d'une quarantaine d'appareils, stationne en Béarn, face au 5e RHC à Pau-Uzein. Forte de 400 hommes, cette unité, qui apporte la contribution de l'armée de terre aux opérations spéciales » menées par la France à travers le monde, vit naturellement dans l'ombre. C'est une habitude, nous n'aimons pas l'exposition », glisse simplement le général Didier Brousse, nouveau délégué militaire départemental, chargé depuis août du commandement de cette brigade. Missions de renseignement, survols et/ou immersions en terrains hostiles, opérations d'infiltration, transmissions de données... Qu'il s'agisse d'appuyer ou de transporter des commandos, les missions confiées à la BFST sont multiples, souvent périlleuses et toujours accomplies loin des feux médiatiques. Des pertes sur tous les théâtres d'opérations » Nous avons un outil très réactif, au service du pouvoir, et qui permet de faire certaines choses autrement, en laissant peu d'empreintes au sol », explique le général en pesant ses mots. Bien sûr, il peut y avoir de la casse, d'autant que le niveau d'engagement est actuellement très élevé. Le chef de corps confirme d'ailleurs que, sans être en surcharge », ses hommes n'en sont pas moins bien occupés ». Et des pertes ont hélas été déplorées sur tous les théâtres d'opérations où nous avons été engagés » lire par ailleurs. Pour ces hommes triés sur le volet, cela a en fait commencé dès le début des années 90 à l'occasion des premiers déploiements dans le bourbier de l' tous les risques sont bien sûr inhérents au métier, le 4e RHFS de Pau-Uzein, dont la montée en puissance est toujours en cours » au plan des moyens techniques, n'est pas pour autant réservé aux seules têtes brûlées ». Repoussant tous les clichés faciles, le général Brousse préfère parler d'une sélection très fine » de militaires volontaires au sein d'une unité à très haute valeur ajoutée ». Rambo et égocentriques sont bannis » On ne veut pas de m'as-tu vu » ! Tous les Rambo et autres égocentriques sont bannis ». En lieu et place, les forces spéciales, qui comptent 4 000 hommes toutes armes confondues en France, préfèrent retenir dans leurs rangs des gens normaux, accrocheurs et surtout équilibrés », ce dernier qualificatif semblant être le plus important de tous. Ici, au nom de principes supérieurs à nos sacrifices personnels, on ne fait pas semblant », reprend le patron. Bien que très entraînés, ces militaires ne sont pas des surhommes » même si une pratique sportive quotidienne est la norme. Selon le général Brousse, le niveau d'exigence requis se résume en quelques mots s'entraîner plus, plus longtemps, et dans des conditions plus difficiles, pour faire ce que d'autres ne parviennent pas à accomplir ».Exercice d'entraînement, l'opération Cobalt », programmée fin janvier à Pau avec d'autres unités spéciales françaises, permettra de poursuivre à grande échelle la préparation de ces militaires de l'ombre.===> Des soldats pris plusieurs fois sous le feuLes membres des forces spéciales ont beaucoup donné ces deux dernières années en Afghanistan. Engagé là-bas depuis 2010, dans le cadre de l'opération Pamir », le 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales s'est suffisamment distingué pour être, fin novembre dernier, mis à l'honneur aux côtés d'autres régiments, dans la cour du château de chef d'état-major a même accroché ce jour-là une première distinction collective sur le drapeau du 4 » dont la devise est Nulle part sans nous ». Sans sortir du cadre secret défense », la citation lue à cette occasion dévoile un peu les actions menées sur le théâtre afghan, toujours dans des conditions difficiles. Et souvent sous le feu ennemi » comme l'a rappelé le général au printemps 2010, des personnels du 4e RHFS, engagé à maintes reprises dans des missions de reconnaissance et de sécurisation ... ont permis la neutralisation d'insurgés ». On peut relever également que, en septembre dernier, appuyant une unité prise sous le feu et bien que touché par des tirs adverses », un appareil du 4e RHFS a permis l'évacuation de blessés ». Il y a encore peu, deux soldats blessés se trouvaient toujours à l'hôpital militaire de Percy Clamart. Ils y ont reçu la visite du général Brousse, leur chef de corps, qui ne fait pas mystère des pertes essuyées en Afghanistan ». Palette de navigation unités militaires homonymie Divisions par numéro de 1 à 100 1re, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 18e, 19e, 20e, 21e, 22e, 23e, 24e, 25e, 26e, 27e, 28e, 29e, 30e, 31e, 32e, 33e, 34e, 35e, 36e, 37e, 38e, 39e, 40e, 41e, 42e, 43e, 44e, 45e, 46e, 47e, 48e, 49e, 50e, 51e, 52e, 53e, 54e, 55e, 56e, 57e, 58e, 59e, 60e, 61e, 62e, 63e, 64e, 65e, 66e, 67e, 68e, 69e, 70e, 71e, 72e, 73e, 74e, 75e, 76e, 77e, 78e, 79e, 80e, 81e, 82e, 83e, 84e, 85e, 86e, 87e, 88e, 89e, 90e, 91e, 92e, 93e, 94e, 95e, 96e, 97e, 98e, 99e, 100e. Divisions par numéro de 101 à 200 101e, 102e, 103e, 104e, 105e, 106e, 107e, 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e, 115e, 116e, 117e, 118e, 119e, 120e, 121e, 122e, 123e, 124e, 125e, 126e, 127e, 128e, 129e, 130e, 131e, 132e, 133e, 134e, 135e, 136e, 137e, 138e, 139e, 140e, 141e, 142e, 143e, 144e, 145e, 146e, 147e, 148e, 149e, 150e, 151e, 152e, 153e, 154e, 155e, 156e, 157e, 158e, 159e, 160e, 161e, 162e, 163e, 164e, 165e, 166e, 167e, 168e, 169e, 170e, 171e, 172e, 173e, 174e, 175e, 176e, 177e, 178e, 179e, 180e, 181e, 182e, 183e, 184e, 185e, 186e, 187e, 188e, 189e, 190e, 191e, 192e, 193e, 194e, 195e, 196e, 197e, 198e, 199e, 200e. Divisions par numéro de 201 à 300 201e, 202e, 203e, 204e, 205e, 206e, 207e, 208e, 209e, 210e, 211e, 212e, 213e, 214e, 215e, 216e, 217e, 218e, 219e, 220e, 221e, 222e, 223e, 224e, 225e, 226e, 227e, 228e, 229e, 230e, 231e, 232e, 233e, 234e, 235e, 236e, 237e, 238e, 239e, 240e, 241e, 242e, 243e, 244e, 245e, 246e, 247e, 248e, 249e, 250e, 251e, 252e, 253e, 254e, 255e, 256e, 257e, 258e, 259e, 260e, 261e, 262e, 263e, 264e, 265e, 266e, 267e, 268e, 269e, 270e, 271e, 272e, 273e, 274e, 275e, 276e, 277e, 278e, 279e, 280e, 281e, 282e, 283e, 284e, 285e, 286e, 287e, 288e, 289e, 290e, 291e, 292e, 293e, 294e, 295e, 296e, 297e, 298e, 299e, 300e. Régiments par numéro de 1 à 100 1er, 2e, 3e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, 10e, 11e, 12e, 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 18e, 19e, 20e, 21e, 22e, 23e, 24e, 25e, 26e, 27e, 28e, 29e, 30e, 31e, 32e, 33e, 34e, 35e, 36e, 37e, 38e, 39e, 40e, 41e, 42e, 43e, 44e, 45e, 46e, 47e, 48e, 49e, 50e, 51e, 52e, 53e, 54e, 55e, 56e, 57e, 58e, 59e, 60e, 61e, 62e, 63e, 64e, 65e, 66e, 67e, 68e, 69e, 70e, 71e, 72e, 73e, 74e, 75e, 76e, 77e, 78e, 79e, 80e, 81e, 82e, 83e, 84e, 85e, 86e, 87e, 88e, 89e, 90e, 91e, 92e, 93e, 94e, 95e, 96e, 97e, 98e, 99e, 100e. Régiments par numéro de 101 à 200 101e, 102e, 103e, 104e, 105e, 106e, 107e, 108e, 109e, 110e, 111e, 112e, 113e, 114e, 115e, 116e, 117e, 118e, 119e, 120e, 121e, 122e, 123e, 124e, 125e, 126e, 127e, 128e, 129e, 130e, 131e, 132e, 133e, 134e, 135e, 136e, 137e, 138e, 139e, 140e, 141e, 142e, 143e, 144e, 145e, 146e, 147e, 148e, 149e, 150e, 151e, 152e, 153e, 154e, 155e, 156e, 157e, 158e, 159e, 160e, 161e, 162e, 163e, 164e, 165e, 166e, 167e, 168e, 169e, 170e, 171e, 172e, 173e, 174e, 175e, 176e, 178e, 182e, 183e, 193e. Régiments par numéro de 201 à 300 201e, 202e, 203e, 204e, 205e, 206e, 207e, 208e, 209e, 210e, 211e, 212e, 213e, 214e, 215e, 216e, 217e, 218e, 219e, 220e, 221e, 222e, 223e, 224e, 225e, 226e, 227e, 228e, 229e, 230e, 231e, 232e, 233e, 234e, 235e, 236e, 237e, 238e, 239e, 240e, 241e, 242e, 243e, 244e, 245e, 246e, 247e, 248e, 249e, 250e, 251e, 252e, 253e, 254e, 255e, 256e, 257e, 258e, 259e, 260e, 261e, 262e, 263e, 264e, 265e, 266e, 267e, 268e, 269e, 270e, 271e, 272e, 273e, 274e, 275e, 276e, 277e, 278e, 279e, 280e, 281e, 282e, 283e, 284e, 285e, 286e, 287e, 288e, 289e, 290e, 291e, 292e, 293e, 294e, 295e, 296e, 297e, 298e, 299e, 300e. Régiments par numéro au-dessus de 300 301e, 302e, 303e, 304e, 305e, 306e, 307e, 308e, 309e, 310e, 311e, 312e, 320e, 325e, 326e, 327e, 328e, 329e, 330e, 331e, 342e, 343e, 363e, 369e, 371e, 401e, 402e, 403e, 404e, 405e, 406e, 407e, 408e, 409e, 410e, 411e, 412e, 413e, 501e, 503e, 506e, 507e, 508e, 509e, 511e, 512e, 513e, 515e. Unité militaire - {{Unités homonymes}}

4e régiment d hélicoptères des forces spéciales